Imago superna :

Figlina repraesentans cartam XIam ludi Triumphorum qui dicitur Massiliensis (vulgo Tarot de Marseille) ejusdemque cartae Latina appellatio est 'fortitudo', sc. una e IV et cardinalibus virtutibus (confer Ciceronis De Inventione, II, 159).

Image ci-dessus :

Céramique représentant la carte XI du Tarot de Marseille, carte appelée en latin fortitudo ("La force d'âme"), l'une des quatre vertus cardinales (cf. Cic. De Inventione, II, 159).


QUID SIT AUCTORITAS IN EDUCANDO ?

Qu’est-ce que l’autorité en matière d’éducation ?  

(summarium - résumé en français ci-dessous


Bene notum est scientiam didascalicam sive didacticam non esse totam artem paedagogi id est educationem in generali sensu. Nam didactica pertinet ad technen, ut Graeci docebant, educatio autem ad philosophiam, quia philosophia quaestionem proponit quid sit finis educandi et instituendi. Cui philosophicae quaestioni secundum Aristotelem potius quam Platonem respondemus: ut beatus sit homo. Nam beatitudo non est res theoretica tantum sed satis sentitur ut omnem artem paedagogicam primum ducat: optima educatio beatiorem simul facit et educatorem vel educatricem et educandum vel educandam.

Demonstratione nostra sic oriente, quaestionem difficillimam (praesertim Modernis et in aevo democratiae) quid in educando constituat auctoritas resolvimus: verae auctoritati nec traditio nec charisma educatoris nec aliquis ante contractus inter eum et instituendum subest (secum quidem recordetur illos tres et Weberianos dominandi modos) sed ante omnia solus amor (imprimisque amor educantis erga personam quam educat), quia amor in hominibus vel etiam in omnibus animantibus vitam et libertatem rerum naturae summe sponteque manifestam facit.


Qu’est-ce que l’autorité en matière d’éducation ?

 

Il est bien connu que la pédagogie ou l’éducation au sens général du terme ne se résume pas à la didactique. En effet, la didactique relève de la technique, comme l’enseignaient les Grecs, tandis que l’éducation relève de la philosophie, puisque celle-ci soulève la question de la finalité de l’éducation et de l’instruction. À cette question philosophique, nous répondons en suivant Aristote plutôt que Platon : l’éducation et l’instruction ont pour finalité de rendre l’être humain heureux. Car le bonheur n’est pas un simple concept spéculatif, mais il est suffisamment senti pour guider tout l’art du pédagogue. La meilleure éducation rend heureux l’éducateur ou l'éducatrice en même temps que celui ou celle qu’ils doivent éduquer.

Sur ces prémisses de notre raisonnement, nous résolvons la question si difficile (surtout pour les Modernes à l’ère de la démocratie) de ce qu’est l’autorité en matière d’éducation : la véritable autorité ne repose ni sur la tradition, ni sur le charisme de l’éducateur, ni sur quelque contrat préalablement établi entre lui et celui qu’il doit éduquer (qu’on se souvienne des trois modes wébériens de domination), mais elle repose avant tout et seulement sur l’amour de celui ou celle qui éduque pour la personne éduquée, parce que l’amour, chez les êtres humains et même tous les êtres vivants, est ce qui manifeste au plus haut point et de manière spontanée la vie et la liberté que leur donne la nature. 


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