Fons supernae imaginis : Johannis Amos Comenii Orbis Sensualium Pictus, cap. I, convertit in Anglicum Carolus [Charles] Hoole a. 1727 [reprint New York, C. W. Bardeen ed., 1887, p. 1].

« DIDACTICA, EST BENE DOCENDI ARS »  

Ita Joannes A. Comenius, ille vir doctissimus genioque didascalico sive didactico mire praeditus, artem suam definivit in Novissima Linguarum Methodus, X.1, verbis Quintiliani de rhetorice imitandis (cf  Inst. Or. II, 15. 38). Ad illam artem bene docendi assequendam innumerabilia scripta et documenta nobis per saecula proposita sunt : etiam nunc Erasmus Colloquiis Familiaribus non desinit viam aperire, e quibus selectionem cum Francogallica translatione hīc offerimus. Saeculo XX° doctrina Latina de ipsa lingua a Dano magistro Johanne Ørberg optime renovata est ut ad exemplum hodiernarum linguarum doctrinae lectio ab initio semper cum scriptione vel etiam elocutione sociaretur. Quae methodus etiam a cuiuslibet magistri inventione et ingenio et scientia compleri potest. Etenim nuper exemplum Claudii Fiévet experimentorum in studiorum universitate Francogallica id plane confirmavit. Nobis ipsis valde placuit Latina Harrii Potter editione uti atque chartas componere, a collegis conversas, ut discipulis e variis nationibus oriundis Latina commercia inter se habere liceret. Revera via et ratio bene docendi non solum genio cuiusque magistri pendet sed etiam ex hoc quod ipse quasi discipulus se semper exerceat doctioremque faciat. Quod ad inceptum laudabile fovendum consilia et fontes tironibus in arte Latine dicendi tradimus.  Ibi invenient nexus ad varios et interretiales situs. Tandem curioso lectori suademus ut legat eum librum in quo philosophiam nostram de litterarum antiquarum didactica penitus exposuimus. Quisque igitur magister ut suam artem ex his materiis aliisve inveniat invitatur.      


« LA DIDACTIQUE EST L’ART DE BIEN ENSEIGNER »  

C’est ainsi que Jan Amos Komensky (Comenius), ce savant particulièrement doué pour la didactique, a défini son art dans sa Toute Nouvelle Méthode des Langues (X, 1), en reprenant les termes utilisés par Quintilien pour la rhétorique (cf. Inst. Or., II, 15.38). Des écrits et des enseignements innombrables visant cet art de bien enseigner nous ont été proposés à travers les siècles : encore aujourd’hui Erasme ouvre la voie par ses Colloquia Familiaria, dont nous offrons ici une sélection accompagnée d’une traduction française. Au XXe siècle, l’enseignement du latin (en ce qui concerne la langue elle-même) fut particulièrement bien renouvelé par le professeur danois Hans H. Ørberg : dès le début, d’une manière extrêmement rationnelle, il ne dissocie jamais la lecture de l’écriture, voire de l’expression orale, imitant en cela l’enseignement des langues modernes. Mais cette même méthode peut être complétée par l’inventivité, la personnalité et la science de n’importe quel enseignant. C’est ce qu’a récemment prouvé la pratique de Claude Fiévet dans l’Université française, par exemple. Nous-même nous avons beaucoup aimé employer l’édition latine de Harry Potter ou mettre au point des fiches traduites par des collègues permettant à des élèves de divers pays d’échanger une correspondance latine. Mais en vérité, la bonne méthode didactique dépend d’abord du talent de chaque enseignant, ensuite du fait qu’il ne cesse lui-même de se perfectionner comme un étudiant. Pour encourager cette louable intention, nous donnons des conseils et des références à ceux qui débutent dans l’art de s’exprimer en latin. Ils trouveront là des liens vers divers sites web. Au lecteur curieux, nous conseillons même de lire l’ouvrage dans lequel nous avons exposé en détail notre philosophie de la pédagogie des langues anciennes. Chaque enseignant est donc invité à découvrir l’art qui lui est propre à l’aide de ces matériaux ou d’autres encore.    


Texte latin et traduction française : Olivier Rimbault